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                 des fleurs, des oiseaux...

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                  A Cassandre

        Mignonne, allons voir si la rose,
        qui ce matin avait déclose
        sa robe de pourpre au soleil,
        a point perdu cette vesprée
        les plis de sa robe pourprée
        et son teint au vôtre pareil

     Las ! voyez comme en peu d'espace,
     mignonne, elle a dessus la place
     las ! las ! ses beautés laissé choir !
     ô vrayment marastre Nature,
     qu'une telle fleur ne dure
     que du matin jusques au soir !

     Donc, si vous me croyez, mignonne,
     Tandis que vostre âge fleuronne
     En sa plus verte nouveauté,
     Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
     Comme à ceste fleur la vieillesse
      Fera ternir vostre beauté.
                   P. de Ronsard (1524-1585)

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         En acquittant nostre temps
                 (en vieux français)
  En acquittant nostre temps vers jeunesse,
  Le nouvel an et la saison jolie,
  Plains de plaisir et de toute liesse
  Qui chascun d'eulx chierement nous en prie,
  Venuz sommes en ceste mommerie(*),
  Belles, bonnes, plaisans et gracieuses,
  Prestz de dancer et faire chiere lie
  Pour resveillier voz pensees joieuses.
                                (*)mascarade

  Or bannissiez de vous toute peresse,
  Ennuy, soussy, avec merencolie,
  Car froit yver, qui ne veult que rudesse,
  Est desconfit et couvient qu'il s'en fuye !
  Avril et may amainent doulce vie
  Avecques eulx; pource soyez soingneuses
  De recevoir leur plaisant compaignie
  Pour resveillier voz pensees joieuses !

  Venus aussi, la tresnoble deesse,
  Qui sur femmes doit avoir la maistrie,
  Vous envoye de confort a largesse
  Et plaisance de grans biens enrichie,
  En vous chargeant que de vostre partie
  Vous acquittiés sans estre dangereuses ;
  Aidier vous veult,sans que point vous oublie
  Pour resveillier voz pensees joieuses.

                           Charles d'ORLEANS

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         Heureux qui, comme Ulysse

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage,
ou comme celui-là qui conquit la toison,
et puis est retourné, plein d'usage et raison,
vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village,
fumer la cheminée, et en quelle saison
reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
qui m'est une province et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
que des palais romains le front audacieux,
plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
et plus que l'air marin la douceur angevine.

                                                J. du Bellay

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                    Ciel, air et vents...

    Ciel, air et vents, plain's et monts découverts,
    Tertres vineux et forêts verdoyantes,
    Rivages torts et sources ondoyantes,
    Taillis rasés et vous bocages verts,

    Antres moussus à demi-front ouverts,
    Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes,
    Vallons bossus et plages blondoyantes,
    Et vous rochers, les hôtes de mes vers,

    Puis qu'au partir, rongé de soin et d'ire,
    A ce bel oeil Adieu je n'ai su dire,
    Qui près et loin me détient en émoi,

    Je vous supplie, Ciel, air, vents, monts et plaines,
    Taillis, forêts, rivages et fontaines,
    Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi

                      Pierre de Ronsard (1524-1585)

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      Femme à l'ombrelle, par Cl.Monet (1886)
                au Musée d'Orsay - Paris.
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                     L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boîtant, l'infirme qui volait !

Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

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                Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

                           Charles Baudelaire (1821-1867)

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                           Aurore

Il faut que le poëte, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.

Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, envivre,
Où l'âme, à chaque pas, trouve à faire son miel,
Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel ;

Au milieu de cette humble et haute poésie,
Dans cette paix sacrée où croît la fleur choisie,
Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,

Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie ;
Il faut que, par instants, on frissonne, et qu'on voie
Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !

Il faut que le poëte, aux semences fécondes,
Soit comme ces forêts, vertes, fraîches, profondes,
Pleines de chants, amour du vent et du rayon,
Charmantes, où, soudain, l'on rencontre un lion.

                           Victor Hugo (1802-1885)
                     Les Contemplations/Aurore XXVIII



                    des oiseaux, des fleurs...

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   Dieu, qu'il la fait bon regarder

    Dieu, qu'il la fait bon regarder,
    La gracieuse, bonne et belle !
    Pour les grans biens qui sont en elle,
    Chascun est prest de la louer.

    Qui se pourroit d'elle lasser ?
    Tousjours sa beauté renouvelle,
    Dieu, qu'il la fait bon regarder,
    La gracieuse, bonne et belle !

    Par deça ne dela la mer
    Ne sçay dame ne damoiselle
    Qui soit en tous biens parfais telle ;
    C'est un songe que d'y penser.
    Dieu, qu'il la fait bon regarder !

       Charles d'ORLEANS roi de France(1394-1465)
        (Poèmes écrits lors de ses 25 ans de captivité en          Angleterre, après la bataille d'Azincourt en 1515.)

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                          Au Roi

  Ne vous pouvant donner ces ouvrages antiques
  Pour votre Saint-Germain ou pour Fontainebleau,
  Je vous les donne, Sire, en ce petit tableau
  Peint, le mieux que j'ai pu, de couleurs poétiques :

  Qui mis sous votre nom devant les yeux publiques,
  Si vous le daignez voir en son jour le plus beau,
  Se pourra bien vanter d'avoir hors du tombeau
  Tiré des vieux Romains les poudreuses reliques.

  Que vous puissent les dieux un jour donner tant d'heur
  De rebâtir en France une telle grandeur
  Que je la voudrais bien peindre en votre langage :

  Et peut-être qu'alors votre grand Majesté,
  Repensant à mes vers, dirait qu'ils ont été
  De votre monarchie un bienheureux présage.


               France, mère des arts

  France, mère des arts, des armes et des lois,
  Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
  Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
  Je remplis de ton nom les antres et les bois.

  Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois,
  Que ne me réponds-tu maintenant, cruelle ?
  France, France, réponds à ma triste querelle.
  Mais nul, sinon écho, ne répond à ma voix.

  Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine,
  Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine
  D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

  Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture,
  Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
  Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

                  Joachim DU BELLAY (1522-1560)

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des oiseaux


               Mon rêve familier

  Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
  D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
  Et qui n'est, chaque fois, ni tout-à-fait la même
  Ni tout-à-fait une autre,et m'aime et me comprend.

  Car elle me comprend, et mon front transparent
  Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
  Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême
  Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

  Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
  Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
  Comme ceux des aimés que la Vie exila.

  Son regard est pareil au regard des statues,
  Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
  L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

                             Paul VERLAINE (1844-1896)

des fleurs

               Déjà  la nuit en son parc...

      Déjà  la nuit en son parc amassait
      Un grand troupeau d'étoiles vagabondes
      Et, pour entrer aux cavernes profondes,
      Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait ;

      Déjà  le ciel aux Indes rougissait,
      Et l'aube encor de ses tresses tant blondes
      Faisant grêler mille perlettes rondes,
      De ses trésors les prés enrichissait :

      Quand d'occident, comme une étoile vive,
      Je vis sortir dessus ta verte rive,
      O fleuve mien ! une nymphe en riant.

      Alors, voyant cette nouvelle Aurore,
      Le jour honteux d'un double teint colore
      Et l'Angevin et l'indique orient

                                 Joachim DU BELLAY


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         Berthe MORISOT par E.Manet (1870)

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                     Après trois ans

  Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
  Je me suis promené dans le petit jardin
  Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
  Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

  Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
  De vigne folle avec les chaises de rotin…
  Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
  Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

  Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
  Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
  Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

  Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
  Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
  Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.

                       Paul Verlaine, Poèmes saturniens


Des Princesses, des Princes... des fleurs, des oiseaux... la France, l'Amérique, le monde... l'Europe, l'Afrique, l'Asie, l'Océanie...
le soleil, la lune, l'Univers qui brille...



Heureux qui, comme Ulysse... Mignonne, allons voir si la rose...
La nature est un temple... Je fais souvent ce réve, étrange...
Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage...












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Et puis aussi de la trompette joyeuse et enchantée,
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Ou bien encore de l'orgue magnifique et indémodable,
du grand Jean-Sébastien Bach :







Un peu de violon ?











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     ~   La Fontaine à Versailles   ~

Monsieur de la Fontaine était si bon poète
que toujours, à le lire, on aura du plaisir ;
soit l'une ou l'autre fable, on ne saurait choisir :
ou l'une a plus de charme, ou l'autre est plus en fête !...

Brilla-t-il ce "grand siècle" et sa longue comète
d'esprits resplendissants : Molière à en mourir...
de rire ! et puis Racine, et Perrault à loisir,
Descartes et Pascal, Sévigné, La Fayette...

Contes, fables, récits, thâtres ont réjoui :
Louis quatorze et l'Europe en sont tout éblouis !
Dans Versailles en fleurs s'exhalent ces fragrances...

Trianon, Grand Canal et jardins à l'entour
du beau palais, Paris, valent bien ce détour :
séduit, le monde entier est en visite en France.

chateau

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            ~   Les Jardins de Versailles   ~

S'il vous plaît qu'on s'en aille au Palais de Versailles,
on s'en visitera, des fastes du Grand Roi,
ses jardins de Le Nôtre(1), et ses bassins, son bois :
brillera le "Soleil" sur ces temps en grisailles !...

Soit simple promenade, ou nobles épousailles,
comme prince et princesse aux contes d'autrefois,
y croisant quelque fée, une muse, ou parfois
ces marbres à l'antique, en songes et semailles,

De "Vasque d'Encelade(2)" en "Miroir d'Apollon(3)",
de fontaine en cascade à fleurs de Trianon(4),
au "parfum d'ambroisie(5)" on voisine les dieux :

"Grandes Eaux" et musique !... En soirée, ô délices
au "Bassin de Neptune" où, de feux d'artifices
s'élevant, gracieux, s'éblouissent les cieux !

(1) Le Nôtre : Jardinier en chef, créateur du Parc et des Jardins du Château de Versailles, et ami de Louis XIV, le "Roi-Soleil".

(2) Encelade : Chef des Géants, révoltés contre Zeus le père des dieux ; écrasé sous l'île de Sicile, ses mouvements et sa respiration se manifestent par les secousses et les éruptions du volcan Etna.

(3) Apollon-Phébus : Fils de Zeus et de Léto, frère jumeau de Diane-Artémis-Phébé, et dieu de la lumière, de l'harmonie et de l'oracle, dieu de la Médecine et de la purification, de la musique, de la danse, de la poésie, des arts et des sciences, dieu de la jeunesse éternelle, etc...

(4) Trianons : Le Grand Trianon ou Trianon de marbre, est un château que Louis XIV fait construire en 1687 par Jules Hardouin-Mansart, au sein du parc du château de Versailles. Le Petit Trianon est un domaine du parc du château de Versailles, comportant un petit château entouré de jardins de styles variés.

(5) Ambroisie : nectar, nourriture des dieux et «huile divine, fleurant la rose,» utilisée comme onguent pour oindre et préserver le corps des dieux, ou pour conférer à un mortel l'immortalité.

Nota.- De nombreux sites renseignant sur les "mythologies" sont consultables sur la toile, tel celui-ci très riche, cliquer ici :
Et aussi, pour les textes anciens, celui-là :
D'excellents livres, tel "La mythologie"d'Edith Hamilton, sont bien documentés et agréables à lire.


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  ~   Louis XIV sur le chantier    ~

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                    ~   La Joconde   ~

Au Louvre, aux beaux salons, allons voir La Joconde,
Où son charmant visage au sourire gracieux,
D'un surprenant regard vous poursuivant des yeux,
Restera, pour longtemps, des plus jolis du monde.

Tant d'âme, et de présence, a sa figure ronde...
Et son buste, et ses mains, au dessin délicieux...
Ce "divin" Léonard(1), aux dons prodigieux,
Depuis le roi François sa légende se fonde.

C'est qu'il est si vivant, c'est qu'il a tant d'attraits,
Des siècles se riant, ce sublime portrait
D'éternel féminin : jeune mère ou amante,

Epouse au bonheur sûr, dans sa sérénité,
Vierge à l'Enfant Jésus(2), dans sa félicité :
Nul doute, assurément, c'est une femme aimante.

(1) Léonard de Vinci, bien sûr, 1452-1519, le célèbrissime auteur de La Joconde, entre autres chefs-d'oeuvre, et hôte du roi François 1er au château d'Amboise (Indre-et-Loire) où il résida jusqu'à sa mort.

(2) L'Enfant Jésus n'y figure pas, mais on peut se l'imaginer, comme on peut le voir sur d'autres oeuvres célèbres réalisées par le peintre ; l'expression "belle comme la Sainte Vierge" est par ailleurs bien connue.



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Anim

              ~  L'Angélus de Millet  ~

L'Angélus de Millet, dans sa douce lumière
Ce couple paysan, très humble, s'est penché,
Car tinte à l'horizon, de son lointain clocher,
Le timbre répété : c'est l'instant de prière...

Dans toute la campagne, et par la France entière,
Courbé sous le soleil, chacun s'est dépêché
De grand coeur à l'ouvrage, et, pour s'en détacher,
Retentit dans les airs l'heure crépusculaire !...

Quand sonne l'Angélus, dans les ors du couchant,
L'audience des croyants s'éjouit d'un beau chant,
Puisqu'est venu du ciel, à la Vierge Marie,

L'Archange Gabriel à l'annonce bénie :
Dans sa grâce la foi conforte ses élus,
de l'aube jusqu'au soir, quand sonne l'Angélus...


Anim


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chateau

              ~    Paris Tour Eiffel  ~

"Paris, ta tour Eiffel, fait-elle sa frivole
à fuser sa chandelle, en se haussant du col ?"
Là, sur les bords de Seine où on la tient au sol,
Le monde entier s'y presse, avant qu'elle s'envole.

Il paraît qu'amoureuse elle en perd sa boussole
Là-bas, par La Défense, à lorgner son "guignol" :
Par un beau mariage, et une messe en "Sol
Majeur", à Notre-Dame, il faut qu'on la console.

La princesse en dentelle et son prince officiel
Ne rêvant, voyez-vous, que de septième ciel,
A nous d'organiser ces hautes épousailles.

Pour la noce on voudrait l'espace d'un Palais,
Des jardins pour danser, au soleil s'il vous plaît :
C'est qu'il faut qu'on s'en aille au château de Versailles !


Trocadéro


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canotiers

                ~  Du "savoir-vivre"  ~

Savoir vivre mille ans et beaucoup "davant'âge",
En sachant rajeunir autant qu'il nous plaira,
Car chacun, à loisir, selon ce qu'il voudra,
Par dix, vingt, ou cent ans... refleurira son âge :

S'agaçent les savants d'en sortir d'un "brid'âge"
A la fin rabat-joie !... Et qui donc s'en plaindra ?!
Des bio-nano-micros, technos et çaetera :

Choisissez le vers 8, cliquez :


Tel fut longtemps ce rêve, ainsi que les oiseaux
De voguer dans l'azur, et... survolant les eaux,
Nous filons en voyage, au-dessus des nuages !...

Maladie, handicaps sont l'objet d'attentions,
De faim, de pollutions, s'occupent les nations :


Choisissez aussi le 14ème vers, selon votre
idéal, croyance, philosophie, etc... :

Cliquez ici :




chateau
La vie en plus grand : C'est-y pas mieux, quand même ?!

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----    Le système solaire    ----

des fleurs

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           ~   D'un héron en errance
                 astreint à l'abstinence   ~

Ainsi, mirant jadis dans l'eau son beau visage,
S'attendrissait Narcisse... A toute autre passion
Dessus l'onde, un héron qui lorgnait du poisson,
S'adonnait impassible, ogre en ce paysage.

Aux "gens" de la rivière il ne faisait pas grâce :
D'un lancer foudroyant, son long bec éperon,
Les envoyait presto nager dans l'Achéron !
Sa méthode efficace en décimait la race...

Passaient dans le flot clair, luisant sous Apollon :
Lote, ou brème, ou goujon... "Bof ! Ne nous affolons...
Pas vous ! dit-il, tout doux ! Notre affaire est instruite,

Nous prendrons du plus fin : ce sera de la truite !"
Ce choix fort improbable, il l'attendit en vain ;
Bientôt tomba le soir : il repartit à jeun !

oiseau

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chateau
Diamètre de la terre 12 800km, diamètre du soleil 1 392 000km, soit 109 fois plus.
(Soit pour une "bille-terre" de 1cm de diamètre, un "ballon-soleil" de 109cm de diamètre)
Le diamètre de la lune, notre satellite, est d'environ 3 500 km.


chateau
Le disque de notre galaxie "la voie lactée", une parmi des milliards de galaxies :
     Le disque voie lactée tel qu'on                                    Le disque vu par la tranche (bande bleue)
pourrait le voir à plat.                                                    tel que nous le voyons la nuit.

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           ~   Le cadeau de Pandore
                 et les maux à pléthore   ~

Hésiode, en sa Genèse, en parle et subodore
La malice des dieux au cadeau facétieux
(Que Prométhée, outré, taxait de spécieux !) :
Zeus dote : Epiméthée adopte sa Pandore !...

Esope, dans sa Fable, en écho corrobore,
Et rapporte aussi bien d'autres faits odieux :
"Ces Maux chassant les Biens, qui s'envolent aux cieux,
Nous laissant accablés de tracas à pléthore !..."

Que valent ces propos en destins alarmants,
Qui voilent d'autres mots aux desseins plus charmants :
Soit Plutarque ou Montaigne, on trouve plus d'un sage,

Qui souvent nous enseigne et trousse en beau message :
"Qu'amour, adversité, sont sources de trésor,
Qui nous font progresser vers un plus bel essor."


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oiseau

               ~   Le loup et le chien   ~
(Du loup au chien intègre : un entretien en règle)

Ce loup, n'est pas celui du "Rouge Chaperon" !...
Car ce loup, qu'observait un chien d'abord sévère,
Portant beau, poil luisant, songeait devant Cerbère :
"L'aborder doucement, nous en réchapperons..."

Car ce chien, des moutons, c'était le tâcheron !
Par l'enclos sentinelle, il ne plaisantait guère,
Clamant, aboyant fort : "Gagnez votre repaire !
Sinon, de votre sort nous nous occuperons !"

Filant par la forêt, l'autre, vif, court encore...
D'un allié si fidèle, illustrons-en le score :
Non-voyants, policiers... et la traque aux "narcos"...

Et d'un grand voyageur son émouvant Argos...
Au logis, sans repos ! Il vaut tant qu'on le nomme,
C'est juste et de propos : "meilleur ami de l'homme".


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venus Hermes3



           ~   Le marchand de statue :
                 tant l'Homme s'évertue.   ~

La Vénus de Milo n'était pas son ouvrage,
L'audacieux fignoleur d'un Hermès peu flatteur,
Qu'il s'employait à vendre au quidam amateur
En place de village, en subissant l'outrage.

Les sarcasmes pleuvaient : "Pauvre Hermès ! Bon courage."
- Praxitèle, ou Myron ? Lequel en est l'auteur ?
- Trop laid ton Apollon ! s'en bidonne un rieur...
Mais lui s'enhardissait en louange et hommage.

Sculpteur aventureux et novice en beaux-arts :
N'est pas Phidias qui veut, Michel-Ange ou Mozart !...
Mais l'Homme est ambitieux, indomptable Protée

Dès le printemps du feu, présent de Prométhée :
Tels des Muses, ses chants aujourd'hui "des mensonges"
Demain sont "vérités" : s'accomplissent les songes...



oiseau
Les 9 muses : Calliope, Clio, Erato, Melpomène,Terpsichore, Polymnie, Euterpe, Thalie, Uranie.

Cliquez ci-dessous :

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           ~   De l'aigle et du renard
                    l'amitié traquenard.   ~

Cet aigle et ce renard, amis au paysage,
Protestent qu'au même arbre on n'y fonde foyer :
L'un, dans un creux au pied s'installe son terrier,
L'autre place son aire au plus haut du faîtage.

Esope, dans sa fable, en a mauvais présage :
Dès les renardeaux seuls - leurs parents éloignés
en quête de repas - leur voisin dévoyé,
au dam de l'amitié, s'en fait un beau carnage...

Sauf qu'Eole a puissance à grand souffle de vent :
Les aiglons balancés au sol des ci-devant
Répliqueront le sort... Emportant Ganymède

L'oiseau de Jupiter, ou l'exploit d'un Diomède
Dommageable aux troyens, sont faits circonstanciels
Lesquels impliquent moins la punition du ciel.


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  ~   Le chevrier, la chèvre (sauvage) et le loup   ~

Ce pâtre, son troupeau (rentré de pâturage
Et poussé dans l'enclos, habituel abri)
S'éjouit à recompter, fort heureux et surpris :
Son cheptel s'est accru d'une chèvre sauvage !

Dès lors il n'a manqué de gaver en fourrage
La fière "pensionnaire" : ô le soin qu'il a pris !
Tout cela aux dépens dès chèvres et cabris...
Elle, à tant d'attentions, s'en crut de haut lignage ;

Donc tôt, vers la montagne, arguant d'une Amalthée
Nourricière de Zeus ( parenté frelatée ! ),
Elle s'en fut... Des dieux(1), des instincts de sauteuse,

L'abîme, les sommets, la vie aventureuse...
Tel, de Monsieur Seguin fuyant le soin jaloux,
La "Blanquette" aux "yeux doux" courant périr au loup(2).

(1) Les dieux habitent au sommet de "la montagne" Olympe.

(2) Et de loups il en est de toute sorte : loup-garou, loup gourou, loup voyou, loup fanatique...

     Pour lire "La chèvre de Mr Seguin", conte d'Alphonse Daudet, cliquez ci-dessous :

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           ~   Le Corbeau "socrateur"
                 et le Renard flatteur   ~

Sur la branche d'un saule un Corbeau de haut vol,
Le bec ensoleillé d'un parfumé fromage,
Agaçait de Renard la muse du chantage :
"Ave l'astre, aussi beau que Phobos éclat fol,

Savez-vous qu'en ces bois, tout le peuple, à bémol
Y vivote, impatient de gracieux "croassage" ?
Qu'il veut qu'un son de vous, cri, juron, jabotage,
Vous huppe du diamant joli du rossignol ?"

L'honoré n'en a dit ni "l'estomac me gratte",
Ni "chante mieux Orphée après que déjeûné",
Il y songea, je crois, sans avoir lu Socrate,

Car sage, clos le bec, il ne l'a pas donné,
Son délicieux goûter qu'il dégusta en Maître,
Et Goupil, dépité, n'a pas su s'en remettre.


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           ~   L'Airette à Aubenas   ~

A l'aube, à Aubenas, de monts teintés de bleu-
et, violette... et de rose, ou ceints de brume fraîche,
S'écoule en ruban bleu, transparente, l'Ardèche,
Miroir d'azur des cieux, d'abrupts verts, d'ors sableux.

A midi, le campeur, d'un autre "cordon bleu"
S'en va faire requête aux saisons de la pêche :
Altéré, il arrive en ville et se dépèche,
Anxieux d'une eau plus fraîche, à son palais, parbleu !

Tout là-haut, le château s'enchante de boutiques,
Sons, couleurs du marché, senteurs aromatiques,
Foule en fête en cité antique des Montlaur ;

S'orne la rue en fleurs, lavande, lauriers roses ;
La cigale "Aux pins" braît qu'un beau soleil arrose
Aubenas, et, le soir, sème sur les monts l'or.


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